Présentation des résultats de l’étude sur l’état des lieux des VBG au Burundi et plaidoyer pour l’intégration de la dimension « lutte contre les VSBG » dans les activités scolaires

Présentation des résultats de l’étude sur l’état des lieux des VBG au Burundi et plaidoyer pour l’intégration de la dimension « lutte contre les VSBG » dans les activités scolaires

Plus de 10 % des élèves ont été victimes des violences sexuelles et parmi elles, 88,2% sont des filles.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Redorer l'image de la femme burundaise et amélioration des conditions de participation dans les sphères de prise de décisions : Activités de plaidoyer en vue de l'adoption et de l'intégration d'un manuel de lutte contre les VBG dans le système éducatif burundais”, l’association icirore c’amahoro a organisé un atelier de présentation des résultats de l’étude sur l’état des lieux des VBG au Burundi et plaidoyer pour l’intégration de la dimension « lutte contre les VSBG » dans les activités scolaires, le mardi 12 août 2025, dans la municipalité de Bujumbura. Etaient conviés à cet atelier les organisations de la société civile et les membres du gouvernement.

Dans son discours d’ouverture des activités, le délégué du ministère de la justice, des droits de la personne humaine et du genre, Laetitia Twagirimana a vivement félicité l’association icirore c’amahoro pour son engagement dans la lutte contre les VBG afin de construire une société juste. Les VBG sont une réalité dans le monde entier en général et au Burundi en particulier. Mme Twagirimana a indiqué que la lutte contre les VBG sont une exigence, elle s’inscrit dans les objectifs d’un développement durable du Burundi.

 

Lors de la présentation des résultats de l’étude sur l’état des lieux des VBG au Burundi réalisée par Canésius Ndayikeza dans les anciennes provinces de Cibitoke, Muramvya et Mwaro sur les élèves de la 7ème à la 9ème e, il a indiqué que les violences en milieux scolaire sont de types variés. Il s’agit notamment de l’exploitation sexuelle, des attouchements sexuels et des propos sexuellement déplacés. Selon cette étude, 10,6% des élèves ont été victimes des violences sexuelles et parmi elles, 88,2% sont des filles.

Environ13,2% des élèves déclarent avoir subi des violences psychologiques

Quant aux violences psychologiques en milieu scolaires, M.Ndayikeza a signifié qu’il s’agit des humiliations publiques par les élèves et les enseignants, découragement pour participer en classe et 13,2% des élèves déclarent avoir subi des violences psychologiques.

D’autres violences en milieu scolaire sont celles physiques. M.Ndayikeza a fait savoir que qu’il s’agit des coups et châtiments corporels, bousculades, travaux forcés punitifs.

Les causes probables des violences diverses en milieu scolaires sont notamment l’influence des comportements des hommes dans la société, les normes culturelles de domination masculine, l’insuffisance d’information, la surreprésentation des personnages masculins dans les récits et les manuels scolaires. D’autres causes sont la division genrée des rôles dans les exemples et les activités proposées.

                  Grossesses en milieu scolaire

Selon l’étude faite par Canésius Ndayikeza, les filles du cycle poste fondamental sont les plus victimes des grossesses non désirées. C’est la raison pour laquelle les filles sont moins nombreuses en poste fondamental car elles abandonnent l’école à cause de ces grossesses.

Toutes ces formes de violences ont un impact négatif sur la dignité de la fille. Il faut alors faire quelque chose pour protéger les filles afin qu’elles puissent arriver dans les sphères de prise de décisions.

S’agissant du plaidoyer pour l’intégration de la dimension « lutte contre les VSBG » dans les activités scolaires, Cassien Gashirahamwe qui l’a présenté, les violences basées sur le genre qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques sont exacerbées par des normes socioculturelles patrilinéaires et l’absence de la politique éducative adaptées. Comme elles sont tabous dans la communauté, les VBG restent très peu documentées en milieu scolaire et par conséquent ne constituent pas un sujet d’attention dans les programmes de formation.

Il sied de noter que ce projet est en train d’être exécuté sous le financement du Fonds africain pour le développement de la femme (AWDF).