L’association ICIRORE CAMAHORO (ICCA en sigle) avec le soutien du Haut-Commissariat des Réfugiés(HCR) a organisé 4 sessions de renforcement des capacités pour promouvoir un environnement protecteur des rapatriés, réfugiés et demandeurs d’asile à l’endroit des autorités ,leaders et représentant des réfugiés et rapatriés sur le cadre légal.
Ces dernières ont pris place dans 4 provinces notamment :
-Bujumbura qui regroupait (Bujumbura,Bubanza et Cibitoke)
-Ngozi qui regroupait (Ngozi, Kirundo et Muyinga)
-Makamba qui regroupait (Makamba ,Rutana et Rumonge)
-Ruyigi qui regroupait (Ruyigi,Rutana et Cankuzo)
Les objectifs de ces sessions étaient entre autre :
• Garantir la protection des droits des réfugiés et des rapatriés au Burundi …
• Fournir une assistance juridique et judiciaire ainsi que des services d’assistance de qualité aux demandeurs d’asile
• Prendre connaissance des cadres légaux et administratifs existant ainsi que des acteurs et partenaires clés
• Fournir une meilleure opportunité de mener une réflexion sur les stratégies pertinentes de complémentarité entre acteurs nationaux et internationaux
• Proposer des recommandations pertinentes en vue de la promotion d’un environnement protecteur des droits des Réfugiés, Rapatriés et de Demandeurs d’Asile.
Ces sessions ont vu la participation de plusieurs partenaires œuvrant dans le domaine de la protection : La Direction Général des Rapatriements de la Réinsertion et de la Réintégration, le Haut-Commissariat des réfugiés, l’Office National de Protection des Réfugiés et Apatrides, les agents de l’Etat civil, etc..
Sur l’état des lieux des Rapatriés,réfugiés et demandeur d’asile au Burundi
• Les rapatries depuis 2017 jusqu’en octobre 2022, beaucoup des retournés viennent de la Tanzanie, du Rwanda, de la République Démocratique du Congo ainsi que le Kenya.Et les provinces qui acceuillent la grande majorite sont Makamba,Ruyigi,Muyinga et Kirundo.
• Au Burundi, les demandeurs d’asile commencent leur procédure à la Police de l’Air, des Frontières et des Etrangers(PAFE) et les réfèrent à l’ONPRA. Si la personne est éligible à acquérir le statut de réfugiés, elle est régie par la HCR d’où les réfugiés vivant dans les camps.
• Le nombre de réfugiés au Burundi, le camp de kavumu vient en premier, elle suivie de celle de Nyenkanda, Bwagiriza, Musasa et ensuite Kinama.
Les partenaires présents dans ces sessions ont constitué des groupes de discussion et ont relevés des défis majeurs liés à la protection :
-Pour les réfugiés et demandeurs d’asile :
-ignorance de leurs droits et devoirs
-Barriere linguistique et procédurale
-Problème d’accès au droit : les demandeurs d’asile ne possèdent pas toute les informations nécessaires pour obtenir le statut de réfugiés
– Travail : Les réfugiés se plaignent que quand ils obtiennent un travail ils sont moins rémunérés que les nationaux
-Accès a la terre : ils sont dans un pays ter et l’accès à la terre reste difficile car ne disposant pas de ressources et faisant face à la limitation des libertés de quitter les camps
-Pour les rapatriés :
-Réintégration scolaire : Les enfants des rapatriés sont confrontés à des problèmes linguistique (un exemple a été donné pour un élève qui était en 9eme au Rwanda quand il retourne au pays, est obligé de reculer de classe pour la 5 eme primaire suite aux problème de langue ce qui provoque l’abandon chez certains élèves. Ils ont aussi un problème d’équivalence de leurs diplômes.
-Méconnaissance des règles juridiques
-Vulnérabilités économique
-Etat civil : Certains agents de l’état civil demandent de l’argent aux rapatriés alors qu’il y a un décret ministériel qui les dispensent à payer ces frais d’enregistrement des enfants et autres documents administratifs
-Accès à la terre : Les rapatriés trouvent leurs terres déjà vendus ou occupées par l’Etat
A côtés de ces défis, il y a des droits internationaux qui les protègent.
Toutes ces sessions se sont déroulés dans un climat d’ambiance et les participants ont appréciés la bonne conduite de ces activités.